Aujourd’hui, Télé-Québec accueille favorablement la décision du CRTC faisant en sorte que les services de diffusion en ligne étrangers qui retirent des revenus au Québec et au Canada devront dorénavant contribuer à la programmation et à la découvrabilité des contenus d’ici. Elle est également satisfaite que le CRTC ait fixé la contribution de base des services en ligne à 5% de leurs revenus de radiodiffusion effectués au Canada, comme elle l’avait proposé dans ses interventions, et qu’une grande part des contributions de base des services en ligne soit versée au Fonds des médias du Canada (FMC).

« Nous sommes satisfaits que le CRTC ait prêté une oreille attentive aux revendications que nous avions émises lors des audiences, le 4 décembre dernier. L’exposition de contenus en langue française est un aspect primordial pour la préservation et le rayonnement de notre culture. Il y a manifestement urgence d’agir pour que la culture québécoise ne se fasse pas avaler par les géants mondiaux. Il est primordial de favoriser la création et la production de contenus de chez nous et de faciliter leur exposition le plus possible », déclare Marie Collin, présidente-directrice générale de Télé-Québec.

Télé-Québec presse maintenant le CRTC de se pencher sur l’un des enjeux majeurs et urgents du système de radiodiffusion canadien d’aujourd’hui : les jeunes générations décrochent de la consommation de la culture francophone sur les plateformes d’ici.

« À titre de média culturel éducatif, seule Télé-Québec a tenu à profiter des audiences de décembre dernier pour tirer la sonnette d’alarme au sujet de la consommation de notre culture et de notre télé par la jeunesse. Nos revendications ont résonné dans les médias. Nous avons confiance que le CRTC proposera des lignes directrices fortes en ce sens, dans les phases à venir », souligne Mme Collin.

Télé-Québec souhaite ardemment que les futures instances du CRTC abordent cet enjeu de façon prioritaire et apportent des solutions pour privilégier l’offre et la découvrabilité des contenus jeunesse, spécifiquement en français pour le marché francophone. Elle avait demandé au CRTC qu’un nouveau fonds indépendant entièrement dédié au soutien à la création et à la découvrabilité des contenus jeunesse soit créé afin de proposer à notre jeunesse des référents communs d’ici en français susceptibles de faire concurrence aux offres surdimensionnées des géants du Web.

« Si les jeunes d’aujourd’hui perdent le contact avec les contenus d’ici en français, ils ne seront plus en mesure de transmettre à leurs propres enfants le goût et la fierté de l’identité culturelle et linguistique », avait déploré Mme Collin dans le cadre des audiences du CRTC. Elle ajoute : « N’oublions pas que les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes, les décideurs de demain. Il est essentiel qu’ils demeurent en lien avec leur culture identitaire. »

Bien que le Conseil rappelle dans sa décision que « le contenu de langue française est un aspect important du système canadien de radiodiffusion » et qu’il reconnaisse « l’importance de ce contenu et considère qu’il est nécessaire de soutenir davantage sa création et sa production », Télé-Québec aurait souhaité des mesures plus structurantes par le CRTC. Ceci dans le contexte minoritaire du français au Canada et en Amérique du Nord entraînant des défis particuliers pour la création et la diffusion d’une programmation de langue originale française.

Finalement, Télé-Québec espère que le CRTC continuera de prendre des décisions courageuses pour tendre à plus d’équité dans l’écosystème et pour donner les moyens nécessaires aux radiodiffuseurs du Québec et du Canada d’innover, d’être compétitifs et de servir leurs publics.

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